
Sous-sol de Martine Pourchain
Je me suis laissée tenter par ce roman de science fiction car il avait l’air court et que la couverture me plaisait. Mais le scénario vous paraitra peut-être trop « déjà vu » : une grande catastrophe a eu lieu, décimant une bonne partie de la population terrestre. Deux petites filles vivent sous terre avec leurs parents. Ils ont pu survivre grâce à un bunker extrêmement bien aménagé par leur père omniprésent et apparemment génial et parfait. Rapidement l’histoire tourne au drame, au thriller psychologique même.
Vous voyez certainement déjà venir les péripéties, le fond de l’histoire et la fin (moi je l’ai vu dès le début, ce qui ne m’arrive pas souvent). Mais ne passez pas votre chemin si vite, ce roman a de grandes qualités qui rendent sa lecture particulière.
Tout d’abord l’écriture. Vive et incisive, l’auteure a voulu aller droit au but et construire une histoire dense sans s’égarer. Cela rend la lecture rapide et agréable. Le rythme est très bon, les chapitres sont courts et les actions s’enchaînent. L »histoire m’a tenue en haleine et j’ai lu ce livre en 2 heures.
Ensuite la construction des personnages est impeccable et notamment la progression du personnage principal. On la suit depuis qu’elle est petite (4 ou 5 ans) et on la voit grandir. Le roman est écrit à la première personne, de son point de vue. Petit à petit ses mots et son langage changent, ses perceptions aussi, ses sentiments, ses rapports avec sa famille, et tout ça est écrit de façon très juste. Cela rend une histoire vivante et très crédible.
Enfin, l’auteure ne fait aucun compromis dans son histoire. Il y a parfois beaucoup de tension, beaucoup de cruauté, beaucoup d’espoir et dans tous les cas l’auteure va à fond dans cette voie, ce n’est jamais en demi teinte ou complaisant pour faire « une histoire de jeunesse SF qui plaira à tout le monde ». C’est ce qui fait que ça marche, et je le répète : je l’ai dévoré en deux heures 🙂
Pourquoi ce menu ?
Je l’avoue, ce menu c’est surtout une blague… Je ne suis pas sûre que « l’ambiance survivaliste » soit archi drôle (en témoignent les blogs sur le sujet, les survivalistes sont des gens très sérieux et moi ça me fait plutôt froid dans le dos).
Pour la musique c’était assez facile, l’auteure a proposé une bande son au début du roman 😉 il y a six titres en tout. J’ai choisi cette chanson parmi celles-ci car elle représentait bien le roman dans son ensemble.

J’espère vous avoir donné envie de lire ce livre. Dans la même veine récemment j’ai vu le film « Cloverfield lane », qui était très imparfait. Et vous, ce thème « huis clos post apocalyptique » vous plaît-il ?
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